Comme le Journal créatif utilise différentes techniques dont la visualisation et la méditation,voici un article fort pertinent publié par Pierre !
La méditation contre la douleur – un moyen efficace de réduire la douleur sans médicaments !
Ecrit par PIERRE
Cet article fait suite à l’une de ces nombreuses expériences menés par des scientifiques curieux de « lire », à l’aide des instruments modernes, les bienfaits de la méditation.
Pour cette expérience, ils ne se sont pas focalisés sur un état psychologique : ils se sont en fait demandés quelle pouvait être l’efficacité de la méditation contre la douleur physique.
Qu’ont-ils découvert ? Vous allez vite le savoir !
Méditation contre la douleur
Ceci est la traduction et l’adaptation d’un article (en anglais) publié ici.
Pour cette étude, 15 volontaires sains qui n’avaient jamais médité auparavant ont assisté à quatre cours de vingt minutes chacun pour apprendre les bases d’une technique de méditation connue sous le nom barbare de (on a beau dire que les Américains sont terre-à-terre, pourtant, en matière de méditation, ils semblent bien mieux disposés que les Européens !) focused attention. En fait, il s’agit ni plus ni moins que d’une « concentration intense ». Elle est dérivée de la technique de méditation de pleine conscience, que, si vous fréquentez assidûment ce blogue, vous connaissez bien. Focused attention a pour vocation de centrer l’attention sur la respiration et de laisser voguer penser et émotions.
« Il s’agit de la première étude parvenant à démontrer qu’un petit plus d’une heure de formation à la méditation peut réduire drastiquement l’effet de la douleur et son impact sur le cerveau », déclare le Dr Fadel Zeidan, initiateur de l’expérience et travaillant au Wake Forest Baptist Medical Center, en Caroline du Nord.
Avant et après la séance de méditation, l’activité du cerveau des participants a été analysée avec un type spécial d’IRM : un IRM ASL (pour arterial spin labelling magnetic resonance imaging), plus précis pour « lire » dans l’esprit des participants qu’un IRM classique.
Avant et après la séance de méditation, l’activité du cerveau des participants a été analysée avec un type spécial d’IRM : un IRM ASL (pour arterial spin labelling magnetic resonance imaging), plus précis pour « lire » dans l’esprit des participants qu’un IRM classique.
Durant l’expérience, les participants se voyaient recevoir un appareil, placé sur leur jambe droite et produisant une chaleur désagréable voire douloureuse, sur une petite parcelle de peau ainsi chauffée à 120° F (soit 48,8°C).
Les scans effectués après la séance de méditation a montré que le degré de douleur de chaque participant se trouvait réduit, avec des baisses allant de 11 à 93% ; en parallèle, la méditation réduisait significativement l’activité cérébrale dans le cortex somatosensoriel primaire, une zone qui est particulièrement impliquée dans l’élaboration de la localisation et de l’évaluation d’un stimulus de douleur :
- Avant la séance de méditation, ces scans montraient donc une ativité intense : les gens avaient mal, et ils savaient où.
- Durant la séance, les scans pris ne montrèrent à contrario que cette activité semblait avoir disparu !
Cette étude a de plus mis en évidence que la méditation augmentait l’activité du cerveau dans certaines zones y compris dans le cortex cingulaire antérieur, insula antérieure et le cortex orbito-frontal, là où le cerveau stocke son expérience de la douleur et développe ses mécanismes d’adaptation.
Sous la direction du Dr Zeidan, les chercheurs ont donc calculé une réduction de l’intensité de la douleur d’envionr 40% ainsi qu’une réduction de 57% du malaise généré par cette douleur.
Conclusion sans appel du Docteur : « la méditation induit une plus grande réduction de la douleur que même la morphine ou d’autres analgésiques, qui réduit généralement l’intensité de la douleur d’environ 25%. »
Concernant la morphine, comme elle anesthésie les sens, on ne doit pas oublier que si elle rend certaines douleurs terribles supportables, ce que parce qu’elle masque les stimuli.
Intéressantes conclusions, n’est-ce-pas ? Ainsi, selon le Dr Zeidan, « la méditation a un grand potentiel pour une utilisation clinique étant donné l’effet spectaculaire obtenu avec entraînement si court. » La méditation contre la douleur, oui ça marche !
Bien sûr, il convient de replacer ces résultats dans leur contexte, à savoir qu’il est sans doute bien plus facile de relativiser la douleur occasionnée par un dispositif, somme toute raisonnable, que celle que peut infliger une fracture, ou que peut ressentir un grand brûlé ou la victime d’un cancer, sans parler de la détresse psychologique engendrée. Après tout, le Dr Zeidan n’a pas torturé ses volontaires !
Quoi qu’il en soit, « cette étude montre que la méditation produit des effets réelsdans le cerveau et peut fournir un moyen efficace pour des personnes de réduire sensiblement leur douleur sans médicaments », et ça, c’est tout de même une sacrée avancée, vous ne trouvez pas ? La méditation, ou couteau suisse des sages…
Si vous trouvez ces résultats encourageants et désirez participer à une méthode alternative de réduire la douleur, nous vous invitons à faire circuler cet article !